La brique monomur possède de nombreux avantages.
Son temps de mise en œuvre et ses performances énergétiques pour construire une maison sont nettement meilleurs comparés à une maçonnerie traditionnelle exclusivement en parpaing.
Y-a-t-il d’autres avantages ? Lesquels ?
Niveau budget ? Est-ce plus cher de faire construire sa maison en brique monomur ?
Quid de la RE2020 ? La brique monomur est-elle adaptée à cette norme ?
Je vous propose de voir tout cela après un état des lieux des termes que vous pouvez rencontrer ou entendre.
Briques monomurs, alvéolées, alvéolaires :soyons clairs !
Ne pas confondre avec la brique rouge de parement !
La brique de mur est souvent confondue avec la brique de parement ; mais leur usage est totalement différent.
La brique rouge de parement est un petit bloc de terre cuite souvent dimensionné d’une vingtaine de centimètres x 10 cm de profondeur et 5 cm de hauteur.
Elle est utilisée pour habiller les façades et a donc un objectif esthétique.
La brique de mur est quant à elle non visible puisqu’elle est recouverte (enduit, bardage) et qu’elle constitue les murs de structure d’un logement.
La brique monomur est aussi appelée brique alvéolaire car leurs alvéoles ont la particularité d’emprisonner l’air, contribuant ainsi au pouvoir isolant de la brique.
Plus il y a d’alvéoles, plus la brique est isolante.
Différents formats de brique monomur
Historiquement, les briques avaient des perforations verticales, permettant leur mise en œuvre avec un mortier traditionnel de scellement, à base de ciment, sable et eau.
Ces 20 dernières années, un nouveau procédé de montage s’est répandu : celui du mortier joint mince, limitant ainsi le poids manutentionné.
Appliqué à l’aide d’un rouleau distributeur, il permet de déposer une fine couche de mortier tout en assurant un bon recouvrement des parois.
Pour pouvoir l’utiliser, il doit être appliqué sur des briques rectifiées, c’est-à-dire qu’elles ont été « limées » et contrôlées en fin de production de sorte à assurer leur planéité et alignement.
Les fabricants ont par conséquent lancé sur le marché les briques à perforations verticales, rectifiées.
La brique monomur a connu son apogée dans les années 2010 de par sa forte résistance thermique d’une moyenne de 3 m².K/W.
Il fallait tout de même prendre en compte une épaisseur de 30 voire 37 cm. Ces briques permettaient de s’affranchir de la pose d’un doublage isolant.
Plus ergonomiques, les briques monomur de 20 cm d’épaisseur ont en moyenne une longueur de 50 cm.
Leur résistance thermique varie en fonction du format et du nombre d’alvéoles, allant de 0,75 à 1,50 m².K/W.
Plus la résistance est importante, plus il est possible de réduire l’isolant qui sera mis à l’intérieur du logement, et ainsi des m² pourront être gagnés.
Depuis quelques années maintenant, d’autres solutions émergent pour gagner toujours plus en productivité sur chantier et faciliter le travail de pose des maçons : des colles prêtes à l’emploi, qui sont appliquées à l’aide de pistolet démultiplié ou électrique.
Caractéristique et avantages d’une construction en brique monomur
Une brique est un matériau de construction qui sert à réaliser les murs extérieurs des logements (maisons individuelles et logements collectifs) mais aussi des bâtiments non résidentiels.
Sa particularité vient de son coloris plus ou moins rouge et du fait qu’elle soit composée d’argile, matériau 100 % naturel.
Les avantages de construire en brique sont multiples.
La brique monomur est un matériau naturellement très isolant
Elle permet de réelles économies d’énergie sur toute la durée de vie de la maison.
Pour information, on définit un matériau isolant par sa résistance thermique, mesurée en m².K/W (Kelvin par Watt)
C’est l’unité de mesure de la capacité d’un matériau à résister au froid et à la chaleur . Cette mesure sera nommée coefficient de Résistance Thermique R.
Plus cette valeur de résistance thermique est élevée, plus l’isolant est efficace.
Pour imager ces propos et comparer :
- R= 0.2 pour 20cm de parpaing (R=2.55 si on ajoute 10cm de laine de verre)
- R= 0.75 pour une brique alvéolée de 20cm
- R= 3 pour une brique monomur de 37.5 cm
- R= 2.9 pour 20 cm de béton cellulaire
La terre cuite n’est pas nocive pour la santé des occupants.
La brique n’émet pas de COV (Composés organiques volatils), mauvais pour la santé.
En parallèle, l’argile ne contient aucune substance nutritive pour les micro-organismes. Cela signifie qu’aucune moisissure ne peut s’y développer, préservant ainsi la qualité de l’air intérieur et empêchant l’apparition d’allergies respiratoires.
La production de la brique monomur est respectueuse de l’environnement.
Prélevée localement, au plus proche du lieu de production, l’argile est une ressource qui se renouvelle naturellement.
En effet, il se crée plus de sédiments argileux chaque année que la filière terre cuite n’en consomme ; la ressource est donc durable et l’exploitation est faite de manière responsable.
Est-ce plus cher de faire construire en brique monomur ?
Contrairement à certaines idées reçues, construire une maison en brique ne coûte pas plus cher qu’une maison en maçonnerie traditionnelle non isolante.
En effet, la règlementation thermique (RT2012 et RE2020) définit la performance thermique minimale de votre projet.
Cette performance thermique peut être obtenue via l’isolant en doublage, en combles ou en plancher mais également via le choix d’une brique isolante en mur.
Le surcoût unitaire de la brique est alors complètement comblé par les économies réalisées sur les isolants, à performance thermique équivalente de bâtiment.
Conseil : Renseignez-vous auprès d’un bureau d’étude thermique qui vous aidera à choisir la meilleure combinaison de matériaux pour atteindre la résistance thermique règlementaire, tout en minimisant le coût global de votre projet.
Les économies généralement constatées grâce à la brique isolante de 20 cm comparée à une maçonnerie traditionnelle non isolante de même largeur, vont de 100 € à 1000 € pour une maison de 100 m².
Donc oui, faire construire en brique, c’est un tout petit peu plus cher…..mais ce n’est vraiment pas grand chose sur un projet de construction complet.
Faire construire avec des performances durables
La structure d’un logement est durable, contrairement à tous les équipements intérieurs ou mêmes menuiseries que vous pouvez changer plus « facilement ».
Opter pour la brique en terre cuite signifie donc que vous faites le choix de performances thermiques inaltérables.
Et ainsi vous garantissez des économies d’énergie sur toute la durée de vie de votre maison.
Les avantages de chaque matériau sont à prendre en compte, selon vos priorités, lorsque vous comparez tout devis.
Construire sa maison en brique monomur avec la RE2020, c’est possible ?
Naturellement isolante, la brique en terre cuite permet de réaliser des maisons à haute performance thermique conformes à la RT 2012.
La RE 2020 (Règlementation environnementale) prend en compte 3 critères supplémentaires auxquels la brique se doit de répondre :
Impact carbone faible du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie
L’analyse du matériau de maçonnerie intègre les étapes allant de l’extraction de la matière première jusqu’à la destruction et le recyclage en fin de vie du bâtiment.
À titre d’exemple, la brique en terre cuite bio’bric présente un bilan carbone faible rapporté à l’ensemble de son cycle de vie.
Par ailleurs, les investissements engagés par bio’bric ont d’ores et déjà permis de réduire l’impact carbone des briques et vont continuer de le faire puisqu’à horizon 2025, cet impact va encore diminuer de 20%.
Notion de confort dans l’habitat
La forte inertie des briques en terre cuite permet une régulation de la température intérieure en été comme en hiver. Cette stabilité fait partie des critères pour avoir ce ressenti de confort mais il n’est pas le seul.
Le critère sanitaire est également primordial. D’un côté, il faut éviter l’humidité et de l’autre la qualité de l’air intérieur doit être préservée.
Exclusivement minérale (100 % argile), la brique terre cuite est antifongique, c’est-à-dire qu’elle empêche le développement de moisissures même si une infiltration ou fuite d’eau accidentelle devait se produire.
Pour ce qui est de la qualité de l’air, la brique terre cuite est classée A+ : meilleure classe d’émission pour la qualité de l’air intérieur.
Isolation thermique plus ambitieuse
L’objectif est d’éviter les déperditions thermiques, souvent rencontrées au droit des ouvertures (fenêtres) et des planchers (étages).
Réaliser une façade 100 % terre cuite, c’est-à-dire sélectionner des accessoires en terre cuite (coffres de volet roulant, linteaux, planelles) en complément des briques de mur, permettra une homogénéité de la façade qui recevra l’enduit.
Les propriétés thermiques de la terre cuite s’appliquent alors sur l’ensemble de la structure du logement ce qui réduit significativement les ponts thermiques.
Au-delà d’un gain financier, car de l’énergie non consommée, c’est de l’énergie non dépensée, il s’agit d’un geste pour notre planète : réduction des émissions de gaz à effet de serre (EGES).
Exemple d’un pack constructif 100 % terre cuite en maison individuelle
Les performances de votre future construction de maison, rappel !
N’oubliez pas que les performances énergétiques proviennent d’un tout.
Et aussi que les normes environnementales en vigueur attendent un résultat.
Il faut prendre en compte un certain nombre d’éléments:
- Les données météorologiques du secteur
- Le relief du terrain, étude des zones d’ombre….
- L’orientation de la maison
- Les menuiseries extérieures, et leur pose dans les règles de l’art.
- La ventilation
- Le chauffage et son dimensionnement adapté au projet.
On pourrait même ajouter la température moyenne confortable correspondant aux habitants, et l’utilisation quotidienne de leur maison !
Emménagez heureux,
Jonathan,
(Article co-écrit avec Coralie PL)
La brique traditionnelle pleine
Les constructions en brique pleine ont eu leurs années de gloire. A partir des années 50, à cause de la reconstruction d’après-guerre, le béton lui vole la vedette.
Néanmoins, dans certaines régions, le plan locale d’urbanisme autorise l’élévation en briques pleines traditionnelles.
Ce matériau reste apprécié. Fabriqué aussi à partir d’argile humidifiée, moulé et cuit au four, il se décline en différentes tailles pour proposer un choix esthétique pour vos façades.
Si vous allez à la rencontre d’un constructeur de maison traditionnelle dans le nord, vous le constaterez par vous même.
De plus, comme les briques creuses, elles sont naturelles, recyclables et assurent un environnement plus sain car elles ne dégagent pas de COV (composé organique volatil).
La brique rouge traditionnelle est à ce jour moins utilisée que la brique creuse. En effet, la brique rouge, comme tout matériau, possède des avantages et inconvénients.
Elle évoque aisément le charme de l’ancien, de la construction traditionnelle, elle est facile à travailler et son coût reste intéressant malgré qu’il soit légèrement supérieur à la brique creuse monomur.
Elle isole mieux phoniquement mais nettement moins bien du point de vue thermique.
Le format d’une brique pleine étant plus petit, la pose est un peu plus longue.
La facture de la main d’œuvre sera donc naturellement un peu plus élevée.